Maladies de civilisation
Quels sont les effets de Kieser Training sur le syndrome de burn-out?
Par Dr Marco Caimi
Quoique Schiller ait affirmé jadis que l’esprit construisait le corps, c’est plutôt le raisonnement inverse qui prévaut aujourd’hui: seul un corps en bonne santé engendrera un esprit libre, créatif et donc également productif, capable d’exécuter une activité de façon concentrée avec le moins d’erreurs possibles. La musculation offre de nombreux avantages dans ce cadre.
Les personnes menacées de burn-out souffrent d’un haut niveau de stress qui, d’un point de vue physiologique, se traduit par une contraction des muscles. Pour y remédier, la musculation accroît non seulement la stabilité de la colonne vertébrale et des articulations, mais diminue aussi les raideurs musculaires, les mauvaises postures et les douleurs en résultant. Par ailleurs, la croissance musculaire s’accompagne d’une formation accrue de minuscules vaisseaux sanguins (capillarisation) dans le tissu musculaire. Ce phénomène améliore l’approvisionnement des muscles en oxygène dans le sang. Autre avantage: du fait de l’augmentation de la quantité de tissu musculaire, la part de graisse corporelle diminue.
C’est une bonne chose, car la graisse n’est pas seulement de la graisse: le tissu adipeux est extrêmement actif d’un point de vue métabolique et produit diverses substances favorisant les inflammations et maintenant, voire renforçant, les raideurs et les douleurs. Et de cela, les personnes menacées de burn-out n’en ont vraiment pas besoin. Du point de vue psychologique, un entraînement de l’ensemble du corps induit une amélioration momentanée de la perception de soi. Pendant 30 minutes, la personne ne s’occupe que d’elle-même et de son corps. Ainsi, elle se sent à nouveau d’un seul morceau – en non plus seulement une machine à penser.
Cet effet augmente à son tour l’estime personnelle – sentiment que beaucoup de personnes n’ont plus avant ou pendant un burn-out. A cela vient s’ajouter un effet bénéfique supplémentaire: l’activité physique intense pratiquée pendant la musculation décompose les hormones du stress, secrétées par exemple par l’homme de l’âge de pierre prenant la fuite devant un tigre à dents de sabre et que nous éliminons aujourd’hui dans le meilleur des cas avec une cigarette ou sous la forme de nourriture, d’alcool ou de médicaments. Enfin, l’entraînement occasionne le soir une fatigue physique qui améliore la qualité du sommeil.
De ce fait, je ne peux recommander qu’une chose: consacrez-vous un petit break avec chaque séance d’entraînement. Laissez votre portable éteint au vestiaire et ne soyez exceptionnellement pas joignable. Vous pourrez ainsi de nouveau vous concentrer sur une personne coupablement négligée: vous-même!
Vous trouverez plus d’informations sur le thème du burn-out dans Reflex 42.